Qu’est-ce que la sécurité du code dans le cloud ?
La sécurité du code, parfois appelée codage sécurisé ou code security en anglais, est un pilier essentiel de la sécurité du cloud. Elle regroupe l’ensemble des pratiques, outils et processus visant à identifier, prévenir et corriger les vulnérabilités du code dès les premières étapes du développement logiciel. En effet, dans un environnement cloud-native où les cycles de déploiement sont rapides et les dépendances nombreuses, la cybersécurité cloud ne peut se passer d’un code sécurisé.
Or, qu’il s’agisse d’applications web, mobiles ou d’infrastructure en tant que code, un code non sécurisé peut exposer des données sensibles, ouvrir des failles exploitables ou compromettre toute la chaîne d’approvisionnement logicielle. Mettre en place une approche proactive de la sécurité des applications dans le cloud permet donc non seulement de renforcer la protection de ses environnements cloud, mais aussi de répondre aux exigences de conformité actuelles telles que le RGPD, ISO 27001, etc.
Vulnérabilités de code les plus courantes à connaître
Voici un aperçu des failles les plus fréquemment exploitées dans le code source et les applications cloud.
Vulnerability | Description |
---|---|
Injection SQL (SQLi) | Permet à un attaquant de manipuler des requêtes SQL via des champs de saisie afin qu'elles soient exécutées par la base de données. Cela peut entraîner un accès non autorisé à des données critiques. |
Cross-Site Scripting (XSS) | Les vulnérabilités XSS se produisent lorsque des scripts malveillants sont injectés dans des pages web via des données utilisateur non sécurisées. Cela permet aux attaquants d'exécuter des scripts malveillants dans le navigateur d'un utilisateur, ce qui peut entraîner le vol de cookies, de jetons de session ou d'autres informations personnelles. |
Falsification de requêtes intersites (CSRF) | Ce type d'attaque exploite l’authentification de l’utilisateur pour exécuter des actions non désirées à son insu sur une application cloud dans laquelle il est actuellement authentifié. Les attaques CSRF ciblent spécifiquement les requêtes modifiant l'état plutôt que le vol de données car l'attaquant n'a aucun moyen de voir la réponse à la requête falsifiée. |
Débordement de tampon | Permet l'exécution de code malveillant en écrasant la mémoire tampon, souvent utilisée pour compromettre des applications locales ou cloud. Cela peut conduire à l'exécution de code arbitraire où un attaquant arrive à prendre le contrôle d'un système. |
Utilisation d'identifiants codés en dur | L’inclusion de mots de passe ou de clés d’API dans le code source représente un risque majeur si le dépôt est exposé. C’est un point d’entrée classique pour compromettre la sécurité cloud-native. |
La mise en œuvre de la sécurité du code dans un contexte cloud peut se heurter à plusieurs obstacles. Voici les principaux défis rencontrés par les équipes de développement et de sécurité pour livrer un code sécurisé.
1. Trouver l’équilibre entre sécurité, agilité et performance
Dans un monde au développement cloud rapide, les équipes sont souvent sous pression pour livrer vite. Or, cela peut entraîner des compromis sur la sécurité du code. En effet, nombreux sont ceux qui pensent encore que les mesures de sécurité ralentissent l’innovation, alors qu’une bonne planification permet de concilier justement vitesse, fiabilité et protection du cloud.
2. Créer une culture de sécurité chez les développeurs
La sécurité est parfois perçue comme une contrainte ou comme une étape secondaire du cycle de développement. Pour éviter cela, il est essentiel de promouvoir une culture DevSecOps performante avec de la formation continue et des outils intégrés dès le départ. En effet, en sensibilisant les équipes au codage sécurisé intégré au processus de développement, on peut réduire les failles de sécurité dès la phase de conception.
3. Intégrer les outils de sécurité sans casser les workflows
Le choix et l’intégration d’outils de sécurité cloud-native performants comme les SAST, DAST et analyse IaC peuvent devenir complexes. En effet, un trop grand nombre d’outils différents ou une mauvaise intégration peut nuire à la productivité des développeurs. Il est donc crucial de rationaliser la sécurité dans les pipelines DevOps pour sécuriser sans ralentir les workflows.
4. Suivre l’évolution des menaces
Le paysage des menaces cloud évolue chaque semaine. En effet, chaque jour, de nouvelles vulnérabilités, de nouveaux exploits ou de nouvelles techniques d’attaque peuvent cibler le code, les workloads cloud ou les composants d’infrastructure. Adopter une approche proactive et automatisée via CSPM ou DSPM par exemple est donc essentiel pour anticiper les risques de sécurité.
La chaîne d’approvisionnement logicielle est une cible privilégiée des cyberattaques. Les dépôts de code, serveurs de build ou environnements de développement peuvent alors être compromis pour propager des logiciels malveillants à grande échelle.
5. Gérer les dépendances tierces et open source
Les applications modernes reposent sur de nombreux composants tiers et bibliothèques open source. Or, ces éléments peuvent contenir des vulnérabilités connues que les attaquants peuvent alors exploiter facilement. C’est pourquoi, une bonne hygiène logicielle implique d’avoir une visibilité complète sur ses dépendances et de les auditer en continu.
DevOps Security Best Practices [Cheat Sheet]
In this 12 page cheat sheet we'll cover best practices in the following areas of DevOps: secure coding practices, infrastructure security, monitoring and response.
Download PDFComment intégrer la sécurité du code dans le cycle de développement logiciel ?
Dans une approche cloud-native, la sécurité du code ne doit jamais être une réflexion de dernière minute. En effet, elle doit s’intégrer à chaque étape du cycle de développement logiciel, depuis la phase de conception jusqu’au déploiement. C’est d’ailleurs le principe fondamental de la sécurité de type shift-left : détecter et corriger les failles de sécurité le plus tôt possible dans le processus pour limiter les coûts, les délais et les risques.
Par exemple, si les exigences en matière de chiffrement ou d’autorisation des accès ne sont pas définies dès la phase de planification, leur ajout ultérieur peut s’avérer complexe, coûteux, voire impossible sans refonte complète du code. Il en va de même pour l'application du principe du moindre privilège (PoLP). En effet, il est toujours plus facile d’attribuer des droits limités par défaut que de devoir les retirer après coup.
Enfin, la sécurité du code ne concerne pas uniquement les lignes de code elles-même. Elle couvre aussi la configuration des outils cloud, les paramètres d’infrastructure, les environnements de test et les pipelines CI/CD. Ainsi, en sécurisant ces éléments dès leur mise en place, vous réduisez significativement la surface d’attaque potentielle. Cela implique de valider systématiquement les pratiques de sécurité lors de chaque mise à jour fonctionnelle ou opérationnelle et de planifier des fenêtres de maintenance pour intégrer de nouvelles protections.
CI/CD Pipeline Security Best Practices [Cheat Sheet]
In this 13 page cheat sheet we'll cover best practices in the following areas of the CI/CD pipeline: Infrastructure security, code security, secrets management, access and authentication, monitoring and response
Download PDFOutils et techniques pour sécuriser le code dans un environnement cloud
Assurer la sécurité du code dans le cloud repose sur une combinaison de techniques automatisées, de bonnes pratiques de codage et de tests de sécurité applicative. Voici les approches les plus utilisées aujourd’hui dans les pipelines DevOps.
1. SAST : test de sécurité statique des applications
Les outils SAST pour Static Application Security Testing en anglais, sont des outils de test de sécurité qui examinent le code source ligne par ligne pour le comparer à des bases de données de vulnérabilités connues comme des injections, des erreurs de logique, des secrets exposés, etc. Ces outils s’intègrent donc directement dans les IDE ou les pipelines CI/CD et permettent une détection automatisée et précoce des failles de sécurité sans avoir à exécuter l’application. Ainsi, les tests SAST sont particulièrement utiles dans une approche shift-left. Mais, leur efficacité dépend du langage de programmation supporté. Pour garantir une cybersécurité cloud efficace, veillez donc à utiliser des outils SAST compatibles avec votre stack technique.
2. DAST : test de sécurité dynamique des applications
Contrairement aux tests SAST, les tests DAST pour Dynamic Application Security Testing en anglais s'effectuent pendant l’exécution de l’application. L’outil se comporte alors comme un attaquant externe et va analyser le comportement réel de l’application en interagissant via des protocoles comme HTTP. Ainsi, contrairement aux SAST, les tests DAST permettent de détecter des erreurs de configuration en plus des vulnérabilités runtime ou des failles d’authentification. Enfin, les tests DAST sont indépendants du langage de programmation choisi. Ils sont donc utiles pour tester des applications cloud en production ou en préproduction. Mais, ils peuvent être plus lents que les tests SAST. C’est pourquoi, les deux solutions sont souvent complémentaires dans une stratégie de sécurité cloud-native complète.
3. Sécurité de l’infrastructure en tant que code (IaC)
Dans les architectures cloud-native, l’infrastructure que l’on parle de réseaux, de buckets ou encore de machines virtuelles, est également définie par du code. Protéger cette couche est donc tout aussi important que le code applicatif. C’est pourquoi, la sécurité IaC permet d’analyser les modèles Terraform, CloudFormation ou Kubernetes pour détecter des erreurs de configuration ou des droits d’accès excessifs. Ainsi, cette approche s’intègre naturellement à la démarche shift-left en empêchant le déploiement de ressources non sécurisées dès la phase de développement. En automatisant les contrôles de sécurité de l’IaC, vous réduisez donc les risques d’erreurs humaines et renforcez la posture de sécurité cloud globale de toute votre organisation.
4. Révisions de code automatisées par IA
Aujourd’hui, les outils de revue de code alimentés par l’intelligence artificielle, notamment via des modèles de langage LLM, permettent d’analyser les pull requests à la recherche de vulnérabilités connues, de mauvaises pratiques de sécurité ou de fuites de données sensibles. Ainsi, même s’ils ne sont pas toujours infaillibles, ces outils apportent tout de même une couche de détection rapide aux équipes dont le volume de code empêche un examen manuel lent et chronophage. En outre, ces outils sont redoutablement efficaces lorsqu’ils sont finement configurés pour des cas de sécurité spécifiques en complément de revues manuelles.
5. Frameworks et bibliothèques de codage sécurisé
Utiliser des frameworks réputés avec des fonctionnalités de sécurité intégrées peut considérablement réduire les risques de vulnérabilités lors du développement logiciel. En effet, ces outils fournissent des modèles de développement robustes, des pratiques éprouvées et parfois même des modules spécifiques pour l’authentification, l’autorisation ou le chiffrement des données sensibles.
Voici quelques exemples de frameworks populaires.
Spring (Java) : avec Spring Security pour gérer les identités et les permissions.
Django (Python) : propose des bonnes pratiques de sécurité intégrées pour éviter les failles XSS et CSRF.
Express (Node.js) : extensible avec Helmet pour renforcer la sécurité des en-têtes HTTP.
Bonnes pratiques essentielles pour renforcer la sécurité du code dans le cloud
Bonnes pratiques essentielles pour renforcer la sécurité du code dans le cloud
La sécurité du code repose sur des gestes simples mais structurants à adopter tout au long du processus de développement. Voici les bonnes pratiques incontournables pour améliorer sa posture de sécurité cloud-native sans freiner l’agilité de ses équipes.
1. Intégrer la sécurité dès la conception
Adoptez une stratégie « security by design » en intégrant les considérations de sécurité dès la phase de planification des projets cloud.
Utilisez des modèles de modélisation des menaces pour anticiper les failles de sécurité potentielles avant même d’écrire la première ligne de code.
Formez régulièrement les développeurs aux fondamentaux du codage sécurisé pour ancrer des réflexes de cybersécurité à chaque étape du cycle de développement.
2. Chiffrement et hachage pour protéger les données sensibles
Protégez vos données critiques en appliquant des algorithmes de chiffrement robustes comme AES-256 aussi bien au repos qu’en transit.
Mettez en place une gestion rigoureuse des clés de chiffrement, un maillon essentiel de toute stratégie de sécurité cloud.
Utilisez des techniques de hachage salé comme bcrypt ou Argon2 pour garantir un stockage sécurisé des mots de passe et des identifiants.
3. Authentification et autorisation robustes
Allez au-delà des mots de passe traditionnels avec l’authentification multifacteur (MFA), aujourd’hui indispensable pour sécuriser les accès cloud.
Appliquez une gestion fine des autorisations basée sur les rôles pour que chaque utilisateur accède uniquement aux ressources qui lui sont nécessaires.
Validez les entrées et appliquez des mécanismes de contrôle d’accès pour prévenir les attaques de type SQLi ou XSS.
Envisagez l’utilisation de certificats de signature de code pour garantir l’authenticité et l’intégrité de votre base de code.
4. Codage défensif contre les vulnérabilités
Appuyez-vous sur des référentiels reconnus comme le top 10 de l’OWASP ou le top 25 de SANS pour éviter les erreurs de codage les plus fréquentes.
Validez, nettoyez et encodez systématiquement les entrées et sorties de données pour vous prémunir des attaques basées sur les données utilisateur.
Utilisez des requêtes paramétrées et des instructions préparées pour bloquer les tentatives d’injection SQL.
Encoder correctement les sorties pour contrecarrer les vulnérabilités de type cross-site scripting (XSS).
5. Tester, mettre à jour, recommencer
Intégrez des tests de sécurité réguliers à vos pipelines CI/CD : tests d’intrusion, scans de vulnérabilités, analyse statique ou dynamique, etc.
Donnez la priorité à la remédiation rapide des failles détectées, en particulier celles pouvant être exploitées à distance.
Mettez constamment à jour vos frameworks, bibliothèques et outils pour bénéficier des derniers correctifs de sécurité.
6. Respecter le principe du moindre privilège
Attribuez uniquement les droits strictement nécessaires à chaque utilisateur, service ou processus automatisé.
Évitez les accès administrateurs par défaut et limitez-les aux cas d’usage critiques avec journalisation complète.
What is the Principle of Least Privilege (PoLP)? Use Cases, Benefits, and Implementation
En savoir plus7. Sécuriser la configuration et les comptes administrateur
Désactivez toutes les fonctionnalités non utilisées dans vos environnements cloud pour réduire la surface d’attaque.
Appliquez des politiques de mot de passe forts et une authentification renforcée sur les comptes ayant des privilèges élevés.
Activez la surveillance des journaux et un audit en continu pour détecter les comportements anormaux ou tentatives d’intrusion.
Extend Wiz to your Developers: Enable secure cloud development with agility
En savoir plusL’approche Wiz pour une sécurité du code intégrée au cloud
Chez Wiz, nous pensons que la sécurité du code ne doit pas être une contrainte mais un accélérateur pour un développement logiciel vraiment sécurisé. C’est pourquoi, nous avons lancé Wiz Code, une solution conçue pour automatiser la sécurité du développement cloud-native depuis le commit jusqu’au déploiement.
1. Détection précoce et remédiation dans le code source
Analyse proactive du code : grâce à son intégration GitHub, Wiz permet une détection immédiate des vulnérabilités, secrets exposés et autres erreurs de configuration dès la création d’une pull request.
Traçabilité du cloud au code : lorsqu’une faille est détectée dans votre environnement cloud, Wiz remonte directement à la ligne de code et à l’équipe concernée.
Guides de remédiation intégrés : les développeurs reçoivent des suggestions claires et contextualisées directement dans l’éditeur de code.
2. Sécuriser la chaîne d’approvisionnement logicielle
Vérification des images de conteneur : Wiz vérifie l’intégrité des images de conteneur pour éviter le déploiement d’images compromises ou non conformes.
Génération automatique de SBOM sans agent : Wiz génère des SBOM complets pour offrir une visibilité complète sur les composants utilisés, indispensable pour une gestion efficace des vulnérabilités open source.
3. Automatiser la sécurité shift-left dans le pipeline CI/CD
Scans de sécurité intégrés dans les CI/CD : Wiz s’intègre aux pipelines CI/CD pour renforcer la sécurité applicative sans perturber les workflows DevOps.
Détection de secrets sensibles : empêche la validation de mots de passe, clés API ou jetons dans le code.
Vérifications de conformité : alignement automatique avec les standards de sécurité comme SOC 2, PCI DSS ou HIPAA.
4. DSPM appliqué au code : surveiller les données sensibles
Détection des données critiques : Wiz Code étend les capacités DSPM pour surveiller les bases de code à la recherche de données sensibles pour prévenir toute fuite ou violation de conformité.
Politiques de sécurité configurables : personnalisez vos règles d’analyse des données pour répondre à vos exigences internes et réglementaires.
Ainsi, en adoptant Wiz Code, les entreprises bénéficient d’une solution unifiée pour sécuriser leur cloud du code à la production, sans agent ni friction. L’automatisation, la visibilité contextuelle et les conseils intégrés permettent non seulement de réduire les risques, mais aussi d’ancrer une culture de sécurité cloud-native chez les équipes de développement.
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